Et si on apprenait à se passer (un peu) de la voiture individuelle ?
Le tout-voiture a façonné notre monde, déformé nos villes et éloigné nos campagnes, multiplié les surfaces bétonnées. Il met sous cloche le peu de nature qu’il nous reste. Il a aussi enfermé la mobilité dans un modèle unique, coûteux, polluant, inefficace — et surtout, devenu obsolète.
Nos aventures itinérantes à vélos nous confrontent directement à cette réalité. En pédalant à travers les paysages on en fait l’expérience intime, on voit, on sent, la laideur d’une zone industrielle, l’absurdité d’un parking géant, les noeuds urbains qui bloquent, le vacarme assourdissant des motos dans les parcs naturels, les bouchons au sommet d’un col.
Nos vélos deviennent des instruments de lecture du territoire. Ils nous montrent ce que la voiture a effacé — et ce qu’il est urgent de réinventer. Et on devient, presque malgré nous, des témoins — et parfois des acteurs — de ce changement.
Autopartage : la voiture, mais partagée
Aujourd’hui, 38 millions de voitures circulent en France. C’est presque autant que d’adultes. Si on les alignait, elles couvriraient près de quatre fois la surface de la ville de Paris. Pourtant, 95 % du temps, ces voitures sont à l’arrêt. Elles dorment sur des places de stationnement qu’elles occupent en permanence. Pire encore, elles roulent souvent à vide : 1,3 personne par véhicule en moyenne.
Dans son livre Voitures, Aurélien Bigo, chercheur spécialiste de la transition énergétique dans les transports, rappelle une chose simple : « Historiquement, on a décovoituré. Nos voitures roulent de plus en plus vides. »
Alors, si on ne peut pas totalement s’en passer (encore), peut-on au moins partager ?

L’autopartage propose une réponse simple à un problème complexe : remplacer la possession par l’usage. Une voiture que l’on utilise seulement quelques fois par mois ? Plus besoin de l’acheter, de l’entretenir ou de l’assurer à l’année. On la réserve uniquement quand on en a besoin. C’est plus économique, plus logique — et plus écologique.
L'autopartage, c'est quoi exactement ?
C’est le fait de partager une voiture entre plusieurs usagers. En pratique, cela peut passer par des flottes de véhicules partagés ou, comme avec notre partenaire Getaround, par la mise en relation entre particuliers. Vous cherchez une voiture pour un week-end ? Une personne près de chez vous la met à disposition via l’application. Vous la récupérez, vous roulez, vous la restituez.
Et surtout, ça marche :
- Un seul véhicule partagé permet de retirer entre 5 et 8 voitures individuelles de la circulation.
- Chaque usager réduit en moyenne de 10 000 à 19 000 km ses trajets annuels en voiture.
- Une voiture en autopartage libère entre 1 et 3 places de stationnement en voirie
(Source : ADEME – 2022)
Pour une mobilité douce et décarbonée
Chez Bivouak, on défend une mobilité douce et décarbonée. Le train reste notre mode de transport de référence : tous nos événements sont pensés pour être accessibles en train, avec des itinéraires gare-à-gare, pour que l’aventure commence dès qu’on franchit la porte de chez soi.
Mais dans les faits, le rail ne dessert pas de façon égale nos beaux territoires. Pour beaucoup de nos participants, notamment celles et ceux qui vivent plus loin des grands axes bien desservies, la voiture reste parfois incontournable.
Dans ce contexte, l’autopartage est une réponse pragmatique, souple et plus responsable. C’est un relais, pas une solution par défaut. C’est un moyen d’éviter de posséder un véhicule juste “au cas où”, tout en gardant une liberté de mouvement dans des zones moins accessibles. Une voiture, seulement quand on en a besoin.
C’est aussi une solution que nous utilisons nous-mêmes, côté logistique. Rejoindre des lieux reculés, transporter du matériel ou accompagner des groupes nécessite parfois un petit coup de pouce motorisé. Et là, des plateformes comme Getaround nous sont précieuses : elles nous permettent de rester cohérents avec nos engagements, même dans les coulisses.
L'autopartage, une pièce essentielle de la multimodalité
Voyager plus léger, c’est aussi repenser ses outils. L’autopartage ne remplacera jamais l’émotion d’un voyage à vélo ou la poésie d’un lever de soleil vu d’un train. Mais il est une pièce essentielle de la multimodalité, et donc du voyage de demain.
Et si tu veux aller plus loin, voici 2 ressources intéressantes :
- L'impact environnemental de l'autopartage par Getaround
- Les résultats de l'enquête nationale "Autopartage 2022" de l'ADEME
Tu veux en savoir plus sur Getaround ?
Getaround, c’est la première plateforme d’autopartage en Europe. Elle permet à des particuliers de louer des véhicules à d’autres particuliers, simplement, via une application.
- Utilisation 100 % autonome : réservation, ouverture, restitution du véhicule, tout passe par l’application
- Partenariats avec la SNCF, Blablacar, la Ville de Paris ou encore des collectivités locales
- Livraison en gares et aéroports, développement de la flotte hybride/électrique, et travail sur les derniers kilomètres
C’est un acteur engagé pour une mobilité plus fluide, plus partagée, plus durable. Exactement dans l’esprit de ce que nous cherchons à construire chez Bivouak.